Introduction « Je suis triste », « je suis anxieux », « je suis en colère »… Derrière ces phrases...

Exercice introspectif : qui suis-je quand je ne ressens rien ?
Introduction
Dans nos sociétés saturées de stimulations, nous avons pris l’habitude de nous définir à travers ce que nous ressentons : « je suis triste », « je suis enthousiaste », « je suis stressé ». Nos émotions deviennent nos étiquettes identitaires. Pourtant, que se passe-t-il lorsque le ressenti s’efface, lorsque l’intensité baisse ou que le vide émotionnel s’installe ? Que reste-t-il alors du « je » ? Cet article « Exercice introspectif : qui suis-je quand je ne ressens rien » propose une piste d’exploration essentielle : se découvrir au-delà des émotions. Non pas en les rejetant, mais en observant ce qu’il reste quand elles ne sont plus au premier plan.
Exercice introspectif
Prenez un moment de calme. Fermez les yeux. Posez-vous cette question :
Qui suis-je, là, maintenant, alors que je ne ressens rien de particulier ?
Peut-être ressentirez-vous un malaise, un vide, ou même une forme d’ennui. Mais justement, ce vide est l’espace dans lequel peut émerger une perception plus subtile de soi, moins colorée par le mental. L’absence d’émotion flagrante devient une opportunité : celle de rencontrer l’être que vous êtes sans habillage émotionnel, sans le filtre des états d’âme.
Il ne s’agit pas de renier ses émotions, mais de ne pas s’y limiter. Le « je » profond ne disparaît pas avec la fin d’une émotion. Il est là, en arrière-plan, constant. Ce que l’on découvre alors, c’est une présence silencieuse, stable, une conscience d’être, même sans stimulation.
Cet exercice introspectif peut devenir une pratique régulière. À travers lui, on apprend à ne plus confondre ce que l’on ressent avec ce que l’on est. Cette distinction est fondatrice sur un chemin de désidentification à l’ego.
Conclusion interrogative
Et si ce que vous êtes, fondamentalement, n’était pas ce que vous ressentez… mais ce qui perçoit ces ressentis ?
Pour vous aider à la pratique :