Accueillir ses émotions sans se laisser dominer : une compétence essentielle à cultiver Les émotions...

Ressentir n’est pas souffrir
Ressentir n’est pas souffrir : une nuance essentielle
Dans notre culture, nous avons tendance à associer le ressenti à la douleur. Beaucoup redoutent de “laisser entrer” leurs émotions par peur d’être submergés ou de se sentir faibles. Pourtant, ressentir n’est pas synonyme de souffrir. C’est même l’inverse : plus nous acceptons nos ressentis, moins ils se transforment en souffrance durable.
Le ressenti est une expérience immédiate : une sensation dans le corps, un changement de rythme respiratoire, une chaleur, une tension, un nœud dans la gorge. Il ne dure souvent que quelques secondes… sauf si nous le bloquons ou l’alimentons par nos pensées.
Pourquoi confondons-nous ressenti et souffrance ?
La confusion vient souvent de l’association que nous faisons entre l’émotion brute et l’histoire que nous nous racontons autour de cette émotion.
Par exemple :
- Ressentir de la tristesse = un poids au cœur, une envie de pleurer.
- Souffrir = ressasser ce qui s’est passé, se juger, vouloir à tout prix que ça disparaisse.
C’est cette résistance mentale et émotionnelle qui crée la souffrance, pas le ressenti initial.
Le rôle protecteur du ressenti
Ressentir est un mécanisme vital. Nos émotions nous informent de nos besoins, de nos limites, de nos élans. En coupant le lien avec elles, nous perdons un GPS intérieur précieux.
La douleur, elle, survient souvent quand nous refusons ce que nous ressentons, quand nous voulons contrôler ou nier ce qui est présent.
Comment ressentir sans souffrir ?
Voici quelques pistes concrètes :
- Voir la pensée préalable au ressenti : Quel souvenir touche-t’elle ? Est-ce la 1ère fois ? Est-celle toujours appropriée
- Respirer avec : Laisser circuler, sans chercher à chasser.
- Observer l’évolution : Remarquer que le ressenti change souvent très vite quand on ne lutte pas.
En conclusion
Ressentir n’est pas souffrir, c’est vivre pleinement. C’est se donner la permission d’accueillir la vie telle qu’elle se présente, sans en rajouter par nos résistances ou nos jugements. En apprenant à faire cette différence, nous gagnons en sérénité, en clarté et en liberté intérieure.
Le ressenti est un messager, pas un ennemi. Écoutons-le avant qu’il ne crie plus fort sous forme de souffrance.