Dans le chemin de la connaissance de soi, il est courant d’entendre que nous devons...

Etre sans se définir
Introduction
« Je suis triste », « je suis anxieux », « je suis en colère »…
Derrière ces phrases familières se cache une confusion profonde : celle de s’identifier à une émotion passagère comme si elle disait la vérité de notre être. Mais que se passerait-il si nous osions remettre en question cette habitude ? Peut-on vraiment vivre sans se définir par ce que l’on ressent ? Et même pourquoi de ne pas « Etre sans se définir » ?
La réponse demande une réorientation radicale de la conscience.
D’abord, il est essentiel de comprendre que les émotions ne sont que des phénomènes : des vagues qui apparaissent, montent, descendent, et disparaissent. Elles ne disent rien de fixe sur ce que nous sommes. Pourtant, nous disons « je » en leur nom. C’est là que le piège se referme.
Mais allons plus loin.
Même lorsque nous disons : “j’observe mon émotion”, il reste souvent un “je” subtil, un observateur invisible, qui reste attaché à une forme d’identité discrète. Il s’agit d’un niveau plus fin d’identification : celle au « je qui observe ». C’est une étape utile, mais encore intermédiaire.
En vérité, il est possible d’accéder à un espace où le “je” s’efface complètement. Ce n’est pas une absence, mais une Présence silencieuse — sans nom, sans forme, sans biographie.
Un espace où les émotions apparaissent, sont ressenties… et repartent, sans que personne ne s’en empare.
Ce que nous sommes, notre essence, n’a pas besoin de se définir.
Elle ne pense pas “je suis ceci ou cela”.
Elle ne commente pas.
Elle est.
Conclusion
Vivre sans se définir par ce que l’on ressent, c’est vivre à partir de cette conscience impersonnelle.
C’est laisser les émotions exister, pleinement, mais sans les inscrire dans une histoire de soi.
C’est une libération profonde.
Et un retour au réel.
Je vous invite l’article sur la non-identification aux émotions :
IDENTIFIER SANS S’IDENTIFIER : LA clé de libération intérieure